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A la recherche des Etrusques...
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Ciel !... Mes bijoux !

Ciel !... Mes bijoux !

Boucle d'oreille en or, décorée de bosses, de rosettes et de filigranes (à partir d'une feuille d'or). 400-300 av. J.C. British Museum.

Boucle d'oreille en or, décorée de bosses, de rosettes et de filigranes (à partir d'une feuille d'or). 400-300 av. J.C. British Museum.

"Ciel...Mes bijoux" !

Qui dit bijoux dit CASTAFIORE...pour tous les tintinophiles  (dont je fais partie) et je leur adresse ce petit clin d'oeil avant d'entamer une présentation de quelques pièces d'orfèvrerie étrusque.( Les Bijoux de la Castafiore. Album d'Hergé. 1963.)

Commençons très humblement par une parure trouvée en 1998 lors de fouilles réalisées dans une nécropole proche de Tarquinia.

Il s'agit de tombes à incinération où l'on trouve des urnes biconiques de la première époque étrusque ( vers le ix ème s.av.J.C.)

Et voici l'humble parure d'une urne ayant appartenu à une femme : trois fibules à arc dont une avec des anneaux de perles en os, des éléments de collier en pâte de verre, d'autres petits anneaux peu identifiables, un vase miniature en terre, un petit canard percé ( en bronze ?).

Eléments de parure de la tombe 64 (nécropole de Villa Bruschi Falgari). Dossier d'Archéologie 322 .2007.)

Eléments de parure de la tombe 64 (nécropole de Villa Bruschi Falgari). Dossier d'Archéologie 322 .2007.)

Non, pas d'or dans ces tombes villanoviennes du premier âge de fer étrusque.Il faut attendre le VIIème siècle pour en trouver dans les tombes princières.

L'or est le second métal trouvé par l'homme après le cuivre. Les Egyptiens ont été les premiers à en faire un usage que l'on sait. Mais la progression dans la richesse des contenus est assez stupéfiante du IXème au VIIème siècle pour culminer au VIème.

Les couvercles de sarcophages dans les tombes aristocratiques, représentent des femmes parées de leurs plus beaux bijoux ( les hommes en portaient aussi d'ailleurs ).Certains ont été très vite trouvés et nous pouvons les admirer aujourd'hui dans les expositions ou dans les musées du monde entier mais bon nombre et des plus beaux, appartiennent à des collections privées, au fond de coffres et sous bonne garde ( oserai-je ajouter que certains dorment encore dans les réserves de quelques musées ?). Ceux-là, nous ne les verrons jamais.Faut-il le regretter? Oui, pour nous et pour la connaissance de la civilisation étrusque.Toutefois, nous avons déjà de merveilleux spécimens de ce que pouvait représenter la joaillerie des artisans étrusques. Toutes les femmes dont nous avons déjà parlé, ont les cheveux , le cou, les poignets,les doigts, chargés de diadèmes, de colliers ou de torques, de bracelets et de bagues...

Evidemment, il faut considérer des différences suivant l'évolution historique et les classes de la société. Mais tout de même, quelle variété, quelle originalité dans les fibules, les fermoirs,les pendentifs, les pectoraux, les boucles d'oreilles, les bagues, les colliers...! C'est surtout, comme je l'ai déjà dit, au VIIème et au VIème siècle et dans les tombes de CAERE, PALESTRINA, POPULONIA, MARSILIA D'ALBEGNA, VETULONIA OU VULCI qu'on perçoit l'extraordinaire enrichissement du peuple étrusque à cette époque. On atteint des sommets dans les deux tombes REGOLINI-GALASSI et BARBERINI dont nous reparlerons...