Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
A la recherche des Etrusques...
A la recherche des Etrusques...
Menu
Les plongeurs de Tarquinia et de Poseidonia

Les plongeurs de Tarquinia et de Poseidonia

Deux plongeurs vers l'Au-delà...(Tarquinia et Poseidonia), VIè et Vè s. av. J.C.Deux plongeurs vers l'Au-delà...(Tarquinia et Poseidonia), VIè et Vè s. av. J.C.

Deux plongeurs vers l'Au-delà...(Tarquinia et Poseidonia), VIè et Vè s. av. J.C.

Pas question de quitter la Campanie avant de retrouver le petit plongeur de Poseidonia !

      Nous connaissons bien celui de Tarquinia dans la tombe de la Chasse et de la Pêche trouvée en 1873 et il est antérieur à celui de la tombe du Plongeur (1968). Si l'on suit les datations officielles, seulement 60 ans séparent leurs réalisations...

Ce fut une belle surprise pour l'archéologue Mario Napoli qui fouillait dans une petite nécropole proche du centre de Paestum de découvrir un second exemplaire tout aussi gracieux dans une tombe "à caisson"constituée de 5 dalles en calcaire (4 et un couvercle) peintes à l'intérieur"a fresco" par deux artisans pour une oeuvre de commande urgente puisque l'enduit à la chaux n'avait pas eu le temps de sécher à l'inhumation...

La décoration des 5 fresques forment un ensemble signifiant en l'honneur du jeune défunt inhumé et bien qu'elle frappe par la sobriété des éléments, tous les détails rapportés permettent de recréer l'atmosphère du banquet funèbre (le symposium) et de retrouver les éléments symboliques du rituel traditionnel.

 

 

Tomba del Tuffatore. Musée Archéologique National de Paestum/Poseidonia.

                                         Dimensions du coffrage : 215 X 100 X 80

       La fresque qui nous intéresse est évidemment celle qui montre le superbe plongeon d'un éphèbe figurant à l'intérieur du couvercle (celle que le défunt est censé regarder...) car elle invite à la comparaison avec celle du petit plongeur étrusque. Une description succincte des autres personnages n'est cependant pas inutile : elle permet d'entrevoir des éléments d'imprégnation ou de contamination étrusques dans le décor funéraire d'une tombe grecque campanienne.

Voici une présentation rapide des fresques concernées :

Les fresques peintes sur calcaire de la tombe du Plongeur de Paestum/Poseidonia (480-470 av. J.C.).
Les fresques peintes sur calcaire de la tombe du Plongeur de Paestum/Poseidonia (480-470 av. J.C.).
Les fresques peintes sur calcaire de la tombe du Plongeur de Paestum/Poseidonia (480-470 av. J.C.).
Les fresques peintes sur calcaire de la tombe du Plongeur de Paestum/Poseidonia (480-470 av. J.C.).
Les fresques peintes sur calcaire de la tombe du Plongeur de Paestum/Poseidonia (480-470 av. J.C.).

Les fresques peintes sur calcaire de la tombe du Plongeur de Paestum/Poseidonia (480-470 av. J.C.).

Quelques commentaires

 

N.B

   Toutes les illustrations suivantes sont de Giacobbe Giusti (artiste de l'Université de Pérouse)

   Commentaires inspirés en partie par le découvreur de la tombe, Mario NAPOLI et Agnès ROUVERET (archéologue-étruscologue dans "Rites et imaginaire de la mort dans les tombes étrusques archaïques. 2000-2001) 

Paroi latérale sud

Cinq convives masculins couronnés sur 3 klinai se divertissent en musique (aulos, lyre, jeu du kottabos) dans le cadre d'un symposium traditionnel (et sans le luxe habituel des tombes aristocratiques étrusques...)

 

 

 

 

Une scène de libation (côté est)

 

Un échanson tenant une oenochoé va servir un convive; le grand cratère noir derrière lui contient sans doute du vin,  élixir de jouvence ou de jeunesse...

Paroi latérale nord

    A nouveau 5 convives sur 3 lits (klinai) :

Celui seul à gauche tend sa coupe pour être servi par l'échanson

Le couple de droite, observé par l'homme qui se tourne vers eux, est en pleine badinerie amoureuse

Le jeune homme tenu par la nuque (avec une lyre) serait le défunt (?)

Au centre, l'homme de gauche joue au cottabe (  kottabos : jeu à symbolisme érotique)

Le cortège côté ouest

 

    Un cortège de 3 personnages où figure en tête la seule présence féminine de la manifestation : celle de la musicienne joueuse de double flûte (aulos) en chitôn blanc. Un jeune danseur au corps souple en chlamyde bleue, à l'allure manifestement étrusque la suit, lui-même suivi d'un homme barbu appuyé sur un bâton noueux (symbole d'expérience mais ici, désigne l'éraste derrière l'éromène ?)

  N'allons pas plus avant dans ce commentaire général qui n'engage à rien; les interprétations de cette scène sont déjà beaucoup trop nombreuses et suscitent de multiples controverses même dans les milieux les plus avisés.

Nous verrons séparément la fresque du couvercle qui n'est pas plus simple à interpréter mais qui autorise des commentaires plus avancés, les rapports écrits de certains spécialistes étant aujourd'hui rendus plus accessibles au public. 

La fresque du plongeur (intérieur du couvercle de sarcophage)

Cette dernière fresque (la plus importante) sera présentée dans l'article suivant.

 

N. B.   Une vidéo sur les expositions du Musée archéologique national de Paestum permet au public de voir l'ensemble des fresques de la tombe, les fresques des tombes lucaniennes du site archéologique de Paestum (qu'il ne faut pas confondre avec la tombe exceptionnelle du plongeur), les mobiliers funéraires des VIè au Vè s. qui concernent notre recherche et la complètent.. (Vidéo 7:46)

 

https://www.dailymotion.com/video/xwywza

 

A SUIVRE