Annuo coeptis

   Je voudrais retranscrire ici un extrait du texte de la Préface de l'ouvrage Lire et comprendre les inscriptions étrusques (2006) d'Enrico Benelli  (chercheur italien) qui me paraît correspondre aux intentions et à l'état d'esprit dans lesquels ce blog a été entrepris (transmission de toute ma documentation personnelle sur la civilisation étrusque depuis 1963...)

   '' Quelques mots encore à propos de la terminologie linguistique : il s'agit d'un écueil important qui a jusqu'à présent rendu une bonne partie des manuels difficilement accessible aux lecteurs non initiés.  De ce fait, j'ai renoncé intentionnellement à utiliser des termes cohérents du point de vue de la langue au profit de la lisibilité du texte, non seulement pour l'amateur, mais aussi pour le savant qui n'est pas particulièrement versé en la matière. [...] Ce volume ne s'adresse pas aux spécialistes, qui n'en ont assurément aucun besoin; son principal objectif est d'être compréhensible par qui n'est pas spécialiste [...]
    J'espère que le résultat en vaut la peine. J'espère surtout qu'il servira à faire comprendre que les Etrusques ne sont pas des Martiens, mais un peuple qui vit dans un certain lieu, à un certain moment historique, en tissant d'étroits réseaux de relations avec les peuples voisins, ainsi qu'avec des civilisations plus éloignées, grâce au dynamisme de leur commerce maritime et terrestre; leurs inscriptions sont le produit d'une culture épigraphique qui a ses caractéristiques propres, mais qui n'est pas une réalité isolée et naît du dialogue avec toutes civilisations avec lesquelles les Etrusques ont des relations; leurs textes épigraphiques expriment des concepts simples et clairs, liés à des exigences culturelles précises, et non les délires paranoïaques que leur attribuent les traductions de tant de manuels de science-fiction. "

  Ce texte constitue aussi un constat d'évolution très nette concernant le partage de connaissances jusqu'ici réservées aux milieux spécialisés de la recherche étruscologique. Il y a de quoi s'en réjouir car ce savoir est évidemment très difficile d'accès. Toute entreprise de partage gracieux d'un "savoir-pouvoir" me paraît louable tant il est vrai que la pédagogie et la didactique sont indissociables du progrès scientifique. D'où la formule latine "ANNUO COEPTIS"  (j'approuve ce qui a été commencé...) 

  L'ouvrage d'ENRICO BENELLI est en accès libre en ligne sur le site Spartacus ("La connaissance n'est rien si elle n'est partagée")

Lire : https://spartacus-idh.com/liseuse/006/#page/2