Ce n'est pas par hasard que j'ai choisi d'inaugurer ce blog par un article sur la collection du marquis de Campana, non pour dénoncer les malversations du directeur du Mont de Piété et qualifier d'édifiante sa mésaventure mais à l'inverse, pour rendre hommage à sa passion de collectionneur d'antiquités. Après tout, c'est en partie grâce à lui que le Musée du Louvre, bon nombre de musées régionaux et étrangers ont pu garnir leurs vitrines des merveilleuses pièces si variées de la civilisation étrusque.
Saluons au passage l'heureuse initiative de Napoléon III qui a profité de sa présence à Rome en 1861 pour racheter la plus grande partie de la collection du Marquis pour le compte de la France.
C'était une collection-passion qui reflétait le goût très sûr, la sensibilité artistique et le discernement de ses choix.. Certes, les pièces qui la constituaient ne lui appartenaient pas....Il n'en était que le dépositaire et n'aurait jamais dû les détourner pour son compte. Mais que dire alors de tous ces pilleurs de tombes( les tombaroli ), des revendeurs et collectionneurs de tout poil qui l'ont précédé et dont on n'a jamais retrouvé le butin ?
S'agissant de collection-passion, je pense au Pierre Niox du film L'homme pressé de Molinaro ( très libre adaptation du roman de Paul Morand ). Niox veut ce vase étrusque, il en est obsédé et il en mourra au moment même où il vient de l'acquérir....Presque une caricature !
J'aurai l'occasion de revenir sur ce thème de la collection-passion car grande est la séduction de certaines pièces étrusques de plus en plus prisées aujourd'hui et nombreux les amateurs d'art, antiquaires, brocanteurs et archéologues confirmés qui s'adonnent à cette passion (coûteuse) de la collection d'art étrusque...
Je conseille en complément la lecture d'un article d'Academia edu. :