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A la recherche des Etrusques...
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Découvertes au British Museum...

Découvertes au British Museum...

     Même si la collection étrusque du musée du Louvre à Paris passe pour être la seconde après celle du musée Grégorien à Rome, il faut reconnaître que celle du British Museum à Londres réserve de belles surprises.

    Je collecte d'ailleurs ici et en urgence quelques reproductions de pièces rares dans un geste compulsif d'avare , comme s'il pouvait m'arriver de les perdre soudain alors que je les considère comme des trésors caractéristiques d'un très grand art étrusque.

Les oeuvres en question sont essentiellement du VIè s. av. J.C. et d'une grande qualité. Elles ne se rattachent à aucun thème particulier et constituent une simple galerie pour le plaisir des yeux...Une courte dégustation partagée.

Ce chien allongé occupant toute la surface d'une plaque en ivoire de CHIUSI (500-475 av. J.C.)

Plaque en ivoire avec deux convives allongés pour le banquet, discutant face à face, coiffés du tutulus. Même style et même époque (500-475 av. J.C.). Traces de polychromie.  

Art de synthèse et d'équilibre dont l'art Déco 1930 semble directement inspiré

Plaque en ivoire avec attaque d'un bouquetin par un lion féroce (540-475 av. J.C.)

 

Cavalier sur plaque d'ivoire

En absence d'information précise pour cette plaque de bas-relief qui devait être polychromée, on a la sensation d'avoir affaire au même artisan ou au même atelier que pour les oeuvres précédentes. Elle est d'ailleurs de la même époque : 500-475 av. J.C.

Cippe en pierre sculptée de CHIUSI (490-470 av. J.C.)

Finesse et précision. Notons la longueur et la position rituelle des doigts des danseurs et du musicien (aulète); même orientation des têtes... La danseuse à droite frappe par ses traits sensuels et le raffinement de sa coiffure à tutulus. L'atmosphère est vraiment étrusque... 

 

Autre support : panneaux à décor repoussé recouvert d'une feuille d'électrum avec deux cavaliers piétinant un homme à terre.

Provenance : découverte en 1812 dans une tombe de Castel San Mariano (Pérouse)  540-520 av. J.C.

Toute la puissance provient de l'encolure des chevaux...Un travail superbe !

Enfin sur leurs présentoirs, ces trois statuettes en bronze de cavaliers nus au repos, montés en amazone (ou qui descendent de leur monture) : des pièces d'exception...(sans plus d'informations).

Complément d'enquête...

Un des cavaliers de la Tombe du Triclinium relevé par Carlo Ruspi en 1832. Instituto Archéo. Germanico, Rome.

      La position "en amazone" des cavaliers en bronze du B.M. s'apparente à celle du relevé de fresque aquarellé de Carlo Ruspi dans la Tombe du Triclinium.

Quelques diffférences :

      Ici, la monture est au pas. L'athlète n'est pas entièrement nu mais le buste vêtu d'une élégante tenue à manches courtes. Il tient un jonc (ou un stick) en guise de cravache.

      Cette position est assez rare pour être remarquée :  Exercice d'équitation habituel ou rituel ?  Simple parade festive ?

Quoi qu'il en soit,  dans les deux cas, nous avons là une charmante émanation de le jeunesse et de la vitalité étrusque...

 

 

 Merci à Wikimedia Commons pour les photos de la collection étrusque du British museum