Les hypogées gentilices(3)

Jusqu'à présent nous avons surtout présenté des hypogées gentilices etrusques ou romanisés de l'époque hellénistique appartenant à de grandes familles fortunées.

L'hypogée des CAI CUTU permet de découvrir un autre statut social : celui des "dépendants émancipés". C'est-à-dire qu'il existait des hypogées de familles dont l'ancêtre était un ancien affranchi...

Cette affirmation mérite d'être nuancée. Pour cela, reportons-nous à l'étude intéressante de

Berrendonner Clara, « Les porteurs de Vornamengentilizia à Pérouse. », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes 2/2001 (Tome LXXV) , p. 199-237 http://www.cairn.info/revue-de-philologie-litterature-et-histoire-anciennes-2001-2-page-199.htm

(Clic sur l'URL)

C'est un peu long...mais on y apprend (entre autres choses) que certains esclaves émancipés, spécifiquement en Etrurie, gardaient un nom unique; à la génération suivante, les fils pouvaient devenir "citoyens".

Mais revenons à cet hypogée en découvrant quelques illustrations de reconstitutions pour l'intérieur de la tombe avec toutes ses urnes :

Musée de Pérouse. L'hypogée des Cai Cutu. (IIIè-IIè s.av.J.C.) Photos de Enrico Maioli.

Voici encore un hypogée de même type : celui de Veil Cai Carcu, le fondateur.

Découverte en 1963, à Ponticello di Campo mais l'urne que l'on peut voir à l'Antiquarium de la nécropole del Palazzone (dont nous avons déjà parlé) porte une inscription très précise qui nous apprend que Veil Cai Carcu était le fils d'une femme appelée HERINI. Notons que le préfixe CAI suggère que la famille est encore issue d'un esclave affranchi...C'est intéressant ! Malheureusement, je n'ai pas d'autre précisions pour le moment (la datation par exemple, des photos...). Je vais chercher...mais vous pouvez m'aider aussi !