" Sauvons ce qui peut encore l'être ! " : mot d'ordre du danois Jakobsen...
Des générations de passionnés ont sauvé les trésors de l'Etrurie en redonnant vie à des fresques, à des monuments dégradés ou depuis longtemps disparus.
Suite à ce qui vient d'être succinctement présenté dans les deux articles précédents, il faut savoir qu'une grande partie des projets de reproduction des fresques étrusques est née à l'étranger avant d'être diffusée dans tous les musées européens du XIXè siècle.
Pologne, Allemagne, France, Angleterre, Danemark, Suisse...avec Smuglewicz, Dobrowolski, Magnus, Gerhard, Stackelberg, Kestner, Thüzmer, Semper, von Klemze, Labrouste, Jacobsen, Wüscher-Becchi, Helbig, Byres, Ainskey : liste ouverte, à compléter !
Cf Les Etrusques et l'Europe, 1992-1993
Un aperçu de quelques oeuvres :
Gottfried SEMPER :
Leo von Klenze :
Henri LABROUSTE (1793-1852)
Architecte, Grand Prix de Rome en 1824, a passé cinq années en Italie pour la reconstruction du temple de Paestum. En 1829, membre de l'Ecole française de Rome, il réussit à faire des relevés des tombes encore accessibles de Tarquinia. A la Bibliothèque nationale de Paris sont conservés certains relevés de tombes "interdites" comme celles des Inscriptions, du Baron et de la Mer mais il surtout laissé des aquarelles et des dessins de la tombe princière de la Mercareccia, dont il ne reste presque plus rien aujourd'hui. Il a été sensible aux couleurs des peintures plus qu'aux dessins dont on retrouve pourtant certains dans un ouvrage de référence très connu sur la peinture étrusque de Giuseppe Micali paru en 1932 : Monumenti per servire alla storia degli antichi popoli italiani.
La partie centrale du dessin aquarellé est peu apparente (au crayon); elle représente le croquis de la section de la tombe non identifiée.
James Byres (1734-1817) :
Architecte écossais mais aussi antiquaire, dessinateur, marchand d'art visite les tombes de Tarquinia en 1766 et rédige une histoire des Etrusques. Nombreuses gravures à l'eau-forte.
Ouvrage de James Byres sur les tombes étrusques, publié tardivement en 1842 qui a contribué à renforcer l'intérêt porté aux Etrusques.
Des copistes au travail, faisant des relevés de peintures...
Gravure de Byres montrant la découverte d'une salle funéraire vers 1750 ( notez le sarcophage fracturé par des pilleurs de tombes et le très beau plafond à caissons). Sensible au sombre romantisme de cette tombe ruinée, il en fit un relevé et des croquis qui deviendront célèbres.
Enfin, pour revenir aux publications actuelles à propos des copistes d'art de peintures étrusques, signalons la parution (seulement en italien !) de cet ouvrage sur les oeuvres du copiste italien Augusto Guido Gatti (1863-1947) :
(Aquarelles, calques et fac-similés) :
-325 dessins exécutés au début du XXè siècle pour le Musée Archéologique de Florence ( édition scientifique par Lucrezia Cuniglio, Natacha Lubtchanski et Susanna Sarti), 2017.