Une religion révélée.

Végoia, mi-femme, mi-nymphe, belle et fascinante prophétesse inspirée, était, comme Tagès, un intermédiaire chargé de transmettre le message divin aux hommes et d'être leur interprète auprès des divinités.

La révélation de Végoia s'appuyait sur quatre livres aujourd'hui en partie perdus, les libri vegonici qui furent longtemps conservés, à partir d'Auguste, dans le temple d'Apollon Palatin, avec des recueils d'autres devins et des Livres Sibyllins.

L'un de ces livres traite de la divination concernant l'interprétation de la foudre, du tonnerre, des orages de grêle, des pluies de sable ou de sang, du vol des oiseaux, de taches sur le foie des victimes sacrifiées...mais aussi des prodiges ( grondements telluriques, chutes d'aérolithes, naissances de monstres...).

Végoia aurait aussi révélé aux hommes la science de l'arpentage, prophétie d'autant plus importante, qu'elle répondait aux inquiétudes des propriétaires étrusques face à la politique agraire, peu à peu mise en place.

Enfin cette dernière prophétie et qui n'est pas des moindres : elle prédisait que le peuple, la nation étrusques dureraient 900 ans ! Elle annonçait le siècle de la fondation de Rome, la fin de la civilisation étrusque, la chute des dieux et la naissance d'une nouvelle religion universelle !

La pythie de Delphes, la sibylle de Cumes, Zarathustra, Nostradamus et autres devins n'ont qu'à bien se tenir !

à suivre...